Le lundi 19 mars, Les Nations Unies ont appelé [revue de presse, en anglais ] à la libération immédiate de deux défenseures des droits de l’Homme en Iran après la divulgation de rapports révélant que les deux activistes avaient été sujettes à des violences lors de leur détention. Atena Daemi a été emprisonnée après avoir critiqué des exécutions en Iran sur Twitter et Facebook et Golrokh Ebrahimi Iraee purge une peine de trois ans d’emprisonnement pour avoir écrit une fiction sur la lapidation d’une femme ayant commis un adultère.
Dans un article en date du 9 mars [ Article publié sur le site d’Amnesty international publié le 9 mars 2018, en anglais ], Amnesty International alertait déjà sur les traitements révoltants infligés aux deux défenseures des droits humains à la prison de Shahr e-Rey. Philip Luther, le directeur des recherches et des actions de plaidoyer pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International avait alors déclaré : « Nous sommes très inquiets au vu des informations qui nous parviennent de la prison de Shahr e-Rey au sujet des mauvais traitements qui s’aggravent et dont Golrokh et Atena sont la cible. Les deux femmes n’auraient jamais dû être incarcérées et il semble désormais que les autorités iraniennes les soumettent à des traitements cruels, inhumains et dégradants en raison de leur militantisme affiché et parce qu’elles continuent de défendre les droits humains derrière les barreaux. » Atena Daemi et Golrokh Ebrahimi Iraee ont entamé plusieurs grèves de la faim pour protester contre les traitements dont elles étaient victimes. La revue de presse du Haut Commissariat aux Droits de l’Homme des Nations Unies relève que le 12 mars, les deux femmes ont été battues par des gardes avant d’avoir été transférées au quartier général de la prison.
Les Nations Unies ont tenté d’initier un dialogue avec les autorités iraniennes, mais sans succès. Elles appellent aujourd’hui à une libération immédiate des deux prisonnières ainsi qu’à celle de tous ceux qui ont été emprisonnés pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression et au rassemblement pacifique. Les experts estiment ainsi que les agissements du gouvernement iranien instituent une peur et un environnement hostile au débat public et à l’exercice des droits de l’Homme dans le pays.