Le Qatar met en place un service national pour les femmes pour la première fois, tout en prolongeant le temps passé dans l’armée par des hommes conscrits, en vertu d’une loi émise par l’émir du pays [article de presse – en anglais].
Les femmes âgées de plus de 18 ans pourront se porter volontaires pour le service national en vertu de la loi, ce qui aura un effet immédiat, tandis que les hommes purgeront désormais un an au lieu de trois mois.
Selon un rapport de l’agence de presse qatarie [article de presse – en anglais], le décret signé par le chef qatarien Sheikh Tamim bin Hamad al-Thani exige que les hommes âgés de 18 à 35 ans, quelle que soit leur éducation, servent dans l’armée pendant un an.
En vertu de la législation précédente, les hommes qatariens titulaires d’un diplôme universitaire de quatre ans pouvaient terminer le service militaire dans les trois mois, tandis que ceux qui ne possédaient pas ce diplôme devaient y assister pendant quatre mois.
La nouvelle décision stipule également que ceux qui refusent de participer au service militaire sans excuse peuvent encourir une peine d’emprisonnement d’un mois à un an ou une amende de 13 700 à 82 400 dollars.
« Tous les hommes qataris âgés de 18 à 35 ans doivent effectuer un service militaire obligatoire », a indiqué l’agence de presse qatarie. « Le service national pour les femmes est volontaire », a-t-il ajouté.
Des sources ayant des connaissances en la matière ont déclaré que c’était la première fois que les femmes étaient autorisées à effectuer un service national, bien que certaines femmes servent déjà dans l’armée dans des secteurs administratifs [article de presse – en anglais].
On ne sait pas encore quels rôles les femmes volontaires pour le service national entreprendraient.
La nouvelle loi intervient au milieu d’une crise diplomatique [article de presse – en anglais] opposant un quatuor dirigé par les Saoud contre le Qatar.
Le quatuor – l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes unis et l’Égypte – a rompu ses relations diplomatiques avec le Qatar et imposé un blocus économique au pays en juin dernier, l’accusant de parrainer le « terrorisme » et de déstabiliser la région. Doha rejette les revendications.
Depuis le début de la crise, le Qatar a ostensiblement signé plusieurs contrats militaires [article de presse – en anglais] avec des pays tels que les États-Unis, la France, l’Italie et la Grande-Bretagne.
