Le Vatican cherche à bloquer le PDL Zan: Italie, un état laïc?

Le projet de loi régional sur les « LGBTQ+phobies » et le sexisme a été examiné par la chambre des députés italiennes, et a été approuvé le 4 novembre 2020. La loi ci-nommée la Loi Zan prends son nom du Député Zan- l’activiste pour les droits des minorités LGBTQ+ et membre du Parti de gauche italien.

Cette loi n’est pas simplement une loi, mais fait partie intégrante des projets juridiques en cours dans la chambre des députés en ce moment. Cela signifie une lutte plus énergétique contre le ‘LGBTQ+phobisme’ – un problème qui est devenu critique en Italie dans ces dernières années. Ce projet punirait les discriminations et les discours de haine contre les personnes LGBTQ+, aussi bien que les femmes. Normalement, celle-ci serait la proposition. Tout à fait, cette loi a comme but la prévention globale des crimes de haine y compris le racisme, l’ethnie, le sexe, l’orientation sexuelle, l’invalidité, et l’identité de genre. Analysant le texte, c’est possible de comprendre que cette loi n’est rien d’autre qu’une extension de la Loi Mancino – approuvé par le Sénat le 25 juin 1993. On pourrait définir la loi Mancino comme étant une loi révolutionnaire pour l’époque dans laquelle elle a été formulée, spécialement pour le fait qu’elle avait imposé une amende de 6.000€ ou une réclusion de 6 mois à 1 an pour quiconque aurait utilisé une puissance de supériorité pour des motifs raciales, nationales ou religieux. La loi Zan est donc une extension et modernisation de l’Article 604 bis de la Loi Mancino.

Sachant que la population civile, particulièrement les jeunes, étaient ravies de pouvoir finalement voir les droits de la communauté LGBTQ+ reconnus, ils étaient en même temps très déçus par les différentes opinions exprimées par les Sénateurs et par l’église aussi.

D’abord, le Sénateur Pillon, membre du parti d’extrême droit Lega, a défini cette loi comme une loi « qui va détruire le sens commun d’Italie »Il a aussi défini cette loi comme étant insignifiante dans le cadre social d’Italie au moment courant, où la Covid-19 s’est emparé de l’économie italienne.

La seconde réponse qui a déçu les jeunes, mais aussi une grande partie de la communauté catholique, venait justement du Vatican. Le 22 juin 2021, le Vatican a expressément donné sa vision personnelle du Loi Zan: il a tout à fait demandé au Gouvernement Italien de changer la Loi, en disant qu’elle serait contraire aux Articles 1 et 3 du Pactes Lateranensi.
En réponse à cette requête officielle, le Premier Ministre d’Italie – Mario Draghi – a donné une déposition devant la Chambre des Députés en disant que « l’Italie est un état laïc, non-confessionnel, et libre de légiférer »

La question se pose toujours: est-que l’Italie est donc vraiment un état laïc? Ou est-qu’il est destiné à devoir rapporter ses décisions au Vatican?

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