Les faits de violations des droits de l’homme dans les territoires de Géorgie occupés par la Russie, ceux de l’Abkhazie et de l’Ossetie du Sud (Tskhivali), sont établis par un certain nombre d’organisations internationales et non gouvernementales. Alors que le monde entier est aux prises avec les conséquences désastreuses de la pandémie mondiale de coronavirus (COVID-19), la Russie n’a pas pour autant mis fin aux violations des droits de l’homme et au processus de « frontièrisation » illégale dans ces territoires.
Le processus de « frontièrisation » a été initié en 2009 par les services de sécurité russes et les gouvernements de facto de ces territoires. Son objectif est de transformer la frontière administrative entre deux régions en une «frontière internationale». Dans le cadre du processus de « frontièreisation », ils construisent des clôtures en fil de fer, des clôtures en métal ou en bois. Ils installent des tranchées et des foyers d’incendie et des marquages aux frontières et des infrastructures de surveillance.
Après de nombreux cas de « frontierisation » illégale dans les territoires géorgiens, le 21 mai 2020, pendant la pandémie mondiale, dans le village de Mereti (municipalité de Gori), contrôlé par le gouvernement géorgien, les forces d’occupation russes ont effectué ce processus, en se déplaçant arbitrairement de quelques mètres dans la zone contrôlée par la Géorgie. Selon le ministère des affaires étrangères de Géorgie, le processus de « frontièrisation » se déroulait parallèlement dans les villages de la municipalité de Kareli, de la municipalité de Tsalenjikha, ainsi qu’aux environs de la municipalité de Zougdidi.
Ce processus a causé plusieurs types de violations des droits fondamentaux des résidants frontaliers. Par exemple, il existe une incertitude et un manque d’informations sur les « frontières » rampantes, car différentes cartes sont utilisées et seule une partie de la frontière administrative est marquée. En conséquence, il y a des cas fréquents où des officiers russes ou des militants de sécurité détiennent des personnes accusées d’avoir violé la frontière nationale de telle manière que les détenus ne savent même pas où se situe la frontière administrative.
Les détentions illégales de ce type n’ont pas été évitées même pendant la pandémie dans les deux régions occupées. Le 15 avril 2020, les forces d’occupation ont illégalement détenu un homme (Malkhaz Vanishvili) et sa femme vivants dans le village de Khurvaleti, près de la région occupée de Tskhinvali. Ils vivaient dans une maison, située dans le territoire occupé depuis plusieurs années. D’ailleurs, le service de sécurité de l’Etat de Géorgie a indiqué que le 6 Juin 2020, à proximité du village de Pakhulani dans la municipalité Tsalenjikha, les représentants des forces d’occupation ont illégalement détenu trois personnes. Les détentions illégales menées par les forces d’occupation nuisent à la sécurité de ces régions et rendent la vie quotidienne de la population locale extrêmement difficile.
Les partenaires internationaux parlent également de manière ouverte que même la pandémie mondiale n’a pas pu empêcher l’occupation russe et appellent au Kremlin à arrêter l’empiètement illégal des frontières sur le territoire de la Géorgie.