Le parlement néerlandais a approuvé le 14 février une loi révolutionnaire qui inscrira automatiquement tous les citoyens de plus de 18 ans comme donneur d’organes après leur décès, à moins qu’ils refusent explicitement.
Les sénateurs, avec un vote très serré de 38 à 36, ont décidé de mettre en œuvre ce projet de loi lancé par Pia Dijkstra, un membre du parti social-libéral les Démocrates 66, ce qui vise à élargir la liste des donneurs d’organes potentiels.
Les hollandais recevront deux lettres par courrier pour indiquer s’ils veulent ou non devenir donateurs – s’ils ne réagissent pas après le second courrier, ils seront automatiquement inscrits.
La nouvelle loi a d’abord été approuvée par la chambre basse du parlement en 2016, les opposants déclarant qu’elle donnait trop de pouvoir au gouvernement pour décider de ce qui arrivera aux citoyens après leur mort. Pia Dijkstra a alors apporté des modifications qui prévoyaient que les proches du défunt ont toujours le dernier mot, à moins que le défunt dise expressément qu’il ne voulait pas être un donneur. Par ailleurs, avant tout don, les proches de la personne décédée seront consultés pour donner leur accord. Sinon, le don ne pourra avoir lieu.
Plus de 40 % des citoyens néerlandais sont actuellement inscrits sur la liste des donateurs – y compris également ceux qui ont explicitement déclaré qu’ils ne voulaient pas que leurs organes soient donnés après leur décès, selon la chaîne NOS.
Avec la nouvelle loi, ”il y aura donc plus de donneurs d’organes : au premier semestre 2016, 57 personnes sont mortes en attendant de nouveaux organes. Il est à espérer que ce nombre diminuera grâce à ce nouveau système », a rapporté le NOS.