Le projet de loi sur l’industrie spatiale débattu depuis plusieurs mois au Parlement de Westminster a reçu jeudi 15 mars la sanction royale assurant son entrée en vigueur au Royaume-Uni [article de presse – en anglais]. Le Space Industry Act [texte officiel – en anglais] instaure un nouveau régime d’exploitation commerciale de l’espace extra-atmosphérique, autorisant les entreprises privées à lancer leurs propres satellites depuis le sol britannique. Des vols commerciaux hypersoniques en apesanteur et des programmes de recherche scientifique en orbite pourront également être envisagés sous cette législation [article de presse – en anglais].
Londres place aujourd’hui de grandes attentes dans le secteur spatial national, qui représente environ 40 000 emplois et un poids économique de 13,7 milliards de livres sterling [article de presse – en anglais]. La nouvelle loi s’inscrit dans la stratégie industrielle post-Brexit présentée par la Première ministre Theresa May en novembre dernier [communiqué – en français]. D’après le livre blanc du Gouvernement sur le sujet [document officiel PDF – en anglais], une part de marché de 10 % dans l’économie spatiale internationale est espérée pour l’industrie britannique d’ici 2030, contre 6,5 % à l’heure actuelle. Le Royaume devra au préalable se doter de sa première base de lancement, dont le Space Industry Act vise aussi à accélérer l’émergence [article de blog – en anglais].
Parallèlement à l’entrée en vigueur de ce texte, l’Agence spatiale du Royaume-Uni a annoncé le financement de huit projets de lancements de satellites dans le cadre de son programme stratégique « Space for Smarter Government » [communiqué – en anglais]. Ces technologies viseront par exemple à améliorer la répartition des bornes d’alimentation pour véhicules électriques sur le territoire, ou encore à contrôler la pollution marine.