L’interdiction du droit de vote imposée aux prisonniers a été décrite comme une attaque contre les droits de l’homme, selon la cour suprême de la Nouvelle-Zélande [site officiel – en anglais].
Arthur William Taylor [article de presse – en anglais], un « avocat de la prison » (« jailhouse lawyer »), s’est battu à travers la Haute Cour, la Cour d’Appel, et maintenant la Cour Suprême, contre la loi de 2010 qui interdisait à tous les prisonniers de voter aux élections. Auparavant, les détenus pouvaient voter s’ils purgeaient une peine de moins de trois ans.
Taylor, apparaissant via un lien audio-visuel, a dit aux juges de la cour suprême qu’il participait dans l’affaire pour l’intérêt public, plutôt que pour des raisons personnelles. Selon lui, le fait d’être prisonnier le faisait appartenir à un groupe minoritaire et vulnérable, alors il a essayé de promouvoir les intérêts de ce groupe.
Taylor purge actuellement une peine de 17 ans à la prison d’Auckland à Paremoremo pour diverses accusations de drogue et de violence. Donc même si l’interdiction était inversée, il ne satisferait pas aux critères d’être emprisonné pour moins de trois ans.
L’avocate générale (« Solicitor-General »), Una Jagose [article de presse – en anglais], a indiqué que la cour suprême risquait de saper la démocratie néo-zélandaise si elle décidait sur la question du droit de vote des personnes condamnées. Elle a insisté que les lois puissent être clarifiées par les tribunaux, mais elles ne devraient pas être créées ou renversées. « L’histoire du vote des détenus nous dit qu’à l’origine, toutes les personnes condamnées ont été disqualifiées dans le processus du vote. Puis en 1975 ils ont pu voter. En 1977, une privation totale du droit de vote est revenue. C’est dans ce contexte que la Charte des droits de l’homme (« le Bill of Rights Act ») [texte officiel – en anglais] a été promulguée. »
Tania Sawicki Mead [article de presse – en anglais], directrice de JustSpeak [site officiel – en anglais], un groupe de défense de la justice pénale pour les jeunes, a dit qu’elle espérait que la modification de la loi serait une priorité pour le gouvernement.
« L’idée est qu’il en résulte comme une punition naturelle n’est pas vraiment juste, parce que les gens qui sont en prison sont déjà punis par la suppression de leur liberté, sans parler de diverses autres restrictions à leurs droits. »