[AMICUS CURIAE] La Commission des titres financiers et des bourses des États-Unis (SEC)a déclaré le 4 décembre que le Cyber Unit avait déposé ses premières accusations de fraude à l’ICO (Initial Coin Offering) contre la société PlexCorps et ses deux principaux dirigeants.
La SEC a obtenu une ordonnance d’urgence pour suspendre l’ICO de PlexCorps. La société avait levé jusqu’à 15 millions de dollars auprès de milliers d’investisseurs depuis le mois d’août en promettant faussement un profit de 13 fois en 29 jours. Les deux dirigeants accusés – Dominic Lacroix et sa partenaire Sabrina Paradis-Royer – auraient détourné ou tenté de détourner plus de 200 000 dollars pour des « dépenses personnelles extravagantes ». La communiqué de la SEC a mentionné aussi que les décisions des régulateurs canadiens ont été méprisées par PlexCorps en vendant « un t-shirt avec une photo d’un homme faisant un geste offensant à l’endroit de l’Autorité des marchés financiers ». En 2013, ils ont été condamnés pour placement illégal, pratique illégale et transmission d’informations fausses ou trompeuses. La Cour du Québec leur avait alors imposé une amende de 25 000 dollars.
PlexCorps n’a pas répondu à la demande de commentaire. Cependant, sur Facebook, PlexCorps a dit que ce n’était pas une fraude et qu’elle coopérait avec les autorités financières canadiennes et la SEC.
En tant qu’un outil de capitalisation qui utilise le bitcoin et d’autres crypto-monnaies pour financer des projets exploitant des technologies telles que la blockchain, l’ICO fait figure de nouvel eldorado. Toutefois, compte tenu du manque de transparence et du risque juridique, sa croissance explosive au cours des dernières années a suscité des inquiétudes parmi les régulateurs à travers le monde. Le Cyber Unit est créé par le régulateur américain afin de surveiller ce domaine financier en croissance rapide et pourtant moins bien compris. En Chine, les autorités financières ont décidé d’interdire les levées de fonds réalisées en crypto-monnaies en début septembre.