Le département d’Etat américain a annoncé mercredi l’annulation du programme Central American Minors (CAM) mis en place sous l’administration d’Obama. Ce programme permettant aux enfants fuyant les violences au Guatemala, au Honduras ou au Salvadore et qui avaient de la famille aux Etats-Unis de faire des demandes d’asile depuis leurs pays. Ceux qui ne répondaient pas aux critères pour les demandes d’asile étaient aussi éligibles pour pouvoir rester deux ans aux Etats-Unis. Noah Bullock, directeur de l’organisation non-gouvernementale Cristosal, qui défend les droits de l’homme en Amérique centrale, a estimé [ Article de The Intercept rapportant les paroles de Noah Bullock – en anglais] qu’il était difficile de voir à quel citoyen américain bénéficiait cette mesure, à part le président Trump lui-même.
L’administration de Trump met ainsi fin à un programme qui avait permis à des enfants de rejoindre leurs parents aux Etats-Unis et donc de réunir énormément de familles. Le CAM avait commencé en décembre 2014 après l’arrivée de dizaines de milliers de mineurs non accompagnés qui recherchaient l’asile aux Etats-Unis sans être certains de l’obtenir, mettant leur vie en danger en traversant seuls la route depuis leur pays. Le programme avait reçu 14 000 applications et sur les 8 000 qui ont été traitées, plus de 3 000 enfants et autres membres de la famille avaient été admis [ Article de abc NEWS reportant les chiffres relatifs au programme CAM – en anglais] sur le sol américain pour rejoindre un parent qui y vivait.
En Septembre, la maison blanche a envoyé un rapport fiscal [ Rapport POLITICO – en anglais] au Congrès établissant que le gouvernement souhaitait cesser l’application du programme CAM car la majeure partie des individus profitant de ce programme n’était pas éligible à des services d’établissement. A partir du jeudi 9 novembre, le gouvernement américain n’acceptera plus les applications à ce programme et tous les mineurs ayant de la famille aux Etats-Unis devront passer par le procédé classique de demande d’asile. Il se concentrera plutôt [ Article du New Tork Times – en anglais] sur une façon de trouver un moyen plus adapté et plus individualisé pour assister les réfugiés, en travaillant avec le gouvernement du Costa Rica, les Nations unies et l’Organisation internationale pour les migrations.