Dans un rapport publié le 6 avril, intitulé « Amère récolte : Le travail des enfants et les violations des droits humains dans les plantations de tabac au Zimbabwe », l’ONG Human Rights Watch a déclaré que les ouvriers dans les plantations de tabac du Zimbabwe, tant les enfants que les adultes, sont face à des graves risques de santé et à des abus de leurs droits.
Le Zimbabwe est le sixième gros exportateur mondial de tabac dans le monde. La loi Zimbabwéenne n’interdit pas spécifiquement aux enfants de travailler dans les métiers du tabac, bien que l’âge minimum d’admission à l’emploi qui est susceptible de compromettre la santé est de 18 ans.
La culture du tabac peut entraîner de graves problèmes sanitaires puisque les travailleurs sont exposés aux dangereux pesticides utilisés dans la culture du tabac et à l’intoxication aiguë à la nicotine provoquée par l’absorption transdermique de nicotine.
En terme des normes relatives aux droits humains, les entreprises qui se procurent du tabac au Zimbabwe ont la responsabilité de veiller à ce que leurs opérations commerciales ne contribuent pas au travail des enfants et d’autres violations des droits humains. Human Rights Watch a constaté que la plupart des multinationales ont élaboré des politiques internes de prévention et d’élimination de travail des enfants pour leurs fournisseurs alors que les lacunes majeures résident dans la mise en œuvre et la supervision de ces politiques. Ainsi, Human Rights Watch a proposé que toutes les compagnies de tabac devraient interdire explicitement aux tout contact direct des enfants avec le tabac. En outre, la législation et la réglementation zimbabwéennes ne prévoient pas de protection spécifique pour la santé et à la sûreté, mais le gouvernement a travaillé à élaborer des règlementations à cette fin dans le secteur agricole.